Soutenue par l’A.D.E.P.S. et le C.O.I.B., la Ligue Handisports Francophone (L.H.F.) qui a son siège à Charleroi promeut les activités sportives. Depuis 1998, l’A.F.T. (Association Francophone de Tennis) accueille dans sa fédération « valide » tous les joueurs en fauteuil, concrétisant le premier pas de l’assimilation des sportifs au sein des clubs « valides ».
Depuis 2000, la F.R.B.T. (Fédération Royale Belge de Tennis) a créé également en son sein une Commission devant permettre une union des efforts du Nord et du Sud pour assurer un développement harmonieux du tennis en fauteuil roulant en Belgique. Un groupe de travail a pris le relais au sein du B.P.C. (Belgian Paralympic Commitee).
En 2001, l’A.F.T. s’est associée à la L.H.F. en créant une Commission mixte pour le tennis en fauteuil roulant et en mettant ainsi en commun les moyens de développement de cette discipline.
En 2011, le Cercle Francophone de Tennis en Fauteuil Roulant (CFTFR) a vu le jour. Créé afin de promouvoir cet handisport en régions francophone te germanophone, il a son siège à Enghien. « Coupole » notamment des différents clubs de ces régions, il permet également d’optimiser les moyens techniques et financiers.
Depuis 2004, les compétitions réunissant francophones et néerlandophones se sont multipliées. Ainsi, se déroule dorénavant un Critérium national parcourant toute la Belgique et composé de 10 tournois. Une de ces étapes a été accueillie en 2016 par le Comité du ATH OPEN.
Les handicapés physiques et plus précisément ceux ayant perdu l’usage de leurs membres inférieurs sont tributaires d’un fauteuil roulant pour leurs activités et leurs déplacements. S’en suit un développement considérable des bras, des épaules et du torse, particulièrement spectaculaire chez les sportifs. Ce développement favorise la pratique de certains sports dont le tennis.
Ce n’est qu’en 1987 que le tennis est apparu en Belgique dans les sports pour handicapés (aux U.S.A., en 1976). La technique du tennis demande, en effet, un long apprentissage ingrat et nécessite une dextérité dans le maniement du fauteuil. Il réclame des entraîneurs spécifiques. Pour un déplacement rapide, il requiert un fauteuil léger, mobile, performant mais… coûteux (de 1 700 € à 3 000 €). Malgré les 2 catégories créées en compétition mondiale, suivant la nature des handicaps, les chances de briller restent inégales.
Enfin, les cotisations élevées, les occasions de jouer trop réduites, l’accessibilité des courts, club-house ou sanitaires, « l’aristocratie » ancienne du tennis ont été d’autres obstacles à la naissance de ce sport adapté et à son développement dans les premières années.
Aujourd’hui, la compétition de tennis en fauteuil roulant n’est pas encore à la portée de tous : le fauteuil, l’inscription à un club de tennis (125 €), une raquette avec un éventuel recordage (125 €), les balles (40 € par saison), l’occupation d’un court 1 h/sem. l’hiver (125 €), un entraînement hebdomadaire à 3 ou 4 joueurs pendant 1 heure (25 €/mois), les déplacements en véhicule pour les entraînements et compétitions sans compter les repas, boissons, vêtements… C’est toujours un budget impressionnant pour quelqu’un déjà meurtri par un accident ou un handicap lourd.
L’essor du tennis en fauteuil roulant en Belgique gagne maintenant tout le pays avec plus de 50 joueurs et plusieurs clubs. Le tennis oblige les pratiquants à se dépasser, à reculer les limites de l’impossible. La faculté de laisser la balle bondir 2 fois avant de la jouer permet au joueur rapide de couvrir la totalité du court pour aller chercher amortie ou retour croisé et ce, sur toutes surfaces.
Les progrès techniques, le travail des entraîneurs, la multiplication des compétitions ont permis à quelques joueurs et joueuses belges de se placer au ranking mondial.
A l’heure actuelle, le 1er joueur belge, Joachim GERARD, a atteint le Top 5 ! alors que le tennis en fauteuil est pratiqué dans une septantaine de pays.
Le tennis en fauteuil roulant est un moyen d’assimilation et un puissant tremplin de réadaptation.
Le joueur, épanoui physiquement et moralement, se fond ainsi parmi les autres personnes dans la société.